Conférence de Presse du 29 janvier 2001 – Présentation des candidatures

Publié le par Rouges Vifs Gironde

Nous allons innover pour cette élection cantonale de mars prochain sur le 2ème canton de Bordeaux en présentant une candidature certes individuelle, le code électoral l’exige, mais surtout collective, la volonté politique affirmée par nos organisations respectives, rassemblées au sein de cette candidature unitaire de gauche, de résistance, de combat, l’exige bien plus.

Les militants, les directions politiques de six organisations de gauche ont construit durant plusieurs semaines sur Bordeaux Nord cette candidature. Le PCF, le Parti de Gauche, la Gauche Unitaire (tous trois membres du Front de Gauche), le Nouveau Parti Anticapitaliste, la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique et les Rouges Vifs Gironde, ont l’honneur de présenter la candidature de Patrick ALVAREZ et de sa suppléante Isabelle LARROQUET pour cette élection cantonale sur le 2ème canton de Bordeaux.

 

Se présenter à une élection est un acte politique éminent pour tout militant de gauche et nous mesurons la responsabilité qui est la nôtre, responsabilité au regard de la situation sociale que vivent les hommes et les femmes de ce canton, responsabilité au regard de l’espoir que peut susciter cette candidature unitaire, responsabilité enfin au regard de la crédibilité et de la durabilité de la démarche initiée sur ce canton par ces six organisations politiques ; démarche unique en Gironde mais sans doute féconde pour nos combats futurs.

Se présenter aux élections, c’est aussi se proposer au choix des électeurs, c’est présenter les individus qui portent la parole des forces politiques dans l’arène électorale, mais c’est surtout présenter les options politiques qu’ils défendent, les choix de société qu’ils promeuvent et aujourd’hui les moyens de résister et de rendre les coups au système d’exploitation qui nous écrase.

 

Patrick ALVAREZ : 47 ans, marié, habitant le Grand-Parc depuis 1968 (seul candidat habitant cette cité), diplômé de l’IEP de Bordeaux, attaché territorial à la Mairie de Bordeaux, syndicaliste, engagé en politique depuis 1984, président jusqu’en décembre 2010 d’une Association de locataires présente sur la cité.

 

Isabelle LARROQUET : infirmière à la Polyclinique Bordeaux Nord, syndicaliste.

 

La motivation principale de cette candidature unitaire est de porter dans cette campagne électorale les couleurs du monde travail, des milieux populaires et de tous ceux qui n’ont pas stocks options. De représenter et de défendre les salariés, les chômeurs, les précaires, les personnes âgées, tous ceux qui subissent de plein fouet les effets de la crise économique.

Sur le plan national, les élections cantonales des 20 et 27 mars prochains doivent permettre à notre peuple de marquer son opposition farouche aux projets sarkozystes de destruction du modèle social français. Pas une voix ne doit se porter sur les candidats sarkozystes, voix qui ne manqueraient pas d’alimenter si par malheur elles s’égaraient, la machine libérale de casse du service public, de démantèlement de la protection sociale et des droits ouvriers (droit du travail, retraite).

En disant cela, nous mesurons aussi le degré de faiblesse de la riposte qui est organisée par la gauche social-libérale face à l’entreprise de démolition de l’UMP. Ce n’est pas le Parti de Manuel VALLS, de Michel ROCARD ou des conjurés de Marrakech qui viendra à bout de l’offensive libérale des COPE, JACOB, JUPPE, FILLON et SARKOZY, tous rangés sous la bannière du MEDEF. En effet, chaque jour nous offre son lot de scandales. Après avoir été sauvé en 2008, le système bancaire, renfloué par l’argent public, continue son entreprise de pillage financier généralisé. Alors que les grandes fortunes se pavanent chaque jour davantage dans l’océan de spéculation organisée, notre peuple connaît les pires difficultés pour vivre. Face aux 720 000 euros de revenus journaliers de la fraudeuse fiscale Liliane BETTENCOURT, la France affiche 5 millions de chômeurs et 15 millions de précaires. Nous croisons dans notre quartier du Grand-Parc de nombreux citoyens qui vivent cette situation, 29 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté dans ce quartier.

Nous affirmerons haut et fort dans cette campagne que le monde du travail organisé et uni a vocation à exercer tous les pouvoirs, sociaux, économiques et politiques, puisqu’il représente l’immense majorité de notre peuple.

Mais cette élection s’inscrit aussi dans un cadre départemental. L’élection cantonale permet de désigner les conseillers généraux qui en Gironde devront gérer l’an prochain 1 460 000 000 euros d’argent public. Dans le contexte de régression sociale que nous venons d’évoquer, il apparaît clairement que les enjeux sont vitaux, notamment pour tous ceux qui bénéficient de l’action sociale départementale.

Le débat départemental portera aussi sur la réorganisation territoriale voulue par le pouvoir sarkozyste. La réforme territoriale votée récemment n’offre aucune garantie d’amélioration de l’organisation des pouvoirs locaux. Dans cette campagne, nous porterons les propositions d’une autre gestion du conseil départemental (gestion publique de l’eau, remise en cause de la contribution du conseil général au projet de Ligne Ferroviaire à Grande Vitesse, strict contrôle des subventions aux entreprises, refus des partenariats public-privé, défense du logement social).

Cette élection s’inscrit aussi dans un contexte local : « la bataille du Grand-Parc » titrait le Quotidien régional Sud-Ouest le 22 décembre dernier pour illustrer l’élection cantonale sur le 2ème canton. En effet, cette bataille va avoir lieu.

Les forces en présence :

 

La représentante de Nicolas SARKOZY sur le canton, conseillère municipale, maire-adjointe, conseillère communautaire. A la tête d’une coalition hétéroclite et désunie des forces de droite, la représentante de l’UMP, Anne-Marie CAZALET, tentera par tous les moyens de faire oublier le bilan catastrophique du Président de la République.

 

La conseillère générale sortante, la députée de la huppée 2ème circonscription de Bordeaux, Mme Michèle DELAUNAY, élue depuis 7 ans sur le canton et dont le bilan est squelettique. La camarade de Manuel VALLS veut rempiler pour quelques mois avant de partir à nouveau en campagne électorale en 2012 pour sauvegarder son poste de député.

La guéguerre stérile que se livrent nos deux passionarias de la bourgeoisie bordelaise n’aboutit en fait qu’à bloquer tous les projets sur le canton. A mille lieues de cette politique spectacle, la candidature que nous proposons est une candidature de terrain, une candidature d’équipe, de proximité et de conviction. Nous plaçons cette candidature dans le droit fil des mobilisations contre la réforme sur les retraites mais aussi du vote exprimé en 2005 contre le Traité Constitutionnel Européen défendu à l’époque avec acharnement par la droite et le PS et, au Grand Parc, par la député BOURRAGUE et la conseillère générale DELAUNAY qui se retrouveront unies pour approuver le traité de Lisbonne.

Nous plaçons cette candidature au service de la population en luttant contre l’abstention qui touche les quartiers populaires, en luttant contre le vote pour le Parti de la fille du milliardaire de Saint-Cloud dont le programme d’extrême-droite n’est en fait qu’un programme d’extrême-libéralisme.

 

 

Ce qui est en train de se construire sur ce canton avec l’unité des forces de gauche n’a pas fini de germer. Nous construisons une démarche politique dont il appartient à la population du 2ème canton de cueillir les premiers fruits.

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